Wi-R : Et si nous utilisions notre corps pour échanger des données ?

Il y a quelques jours la société Ixana a dévoilé les premiers prototypes permettant de faire communiquer des objets en utilisant les caractéristiques du corps humain (Wi-R)
Avec un transmetteur spécifique (que vous pouvez acquérir sur le site), le système utilise les ondes électroQuasiStatic (QFE) de votre corps pour établir une communication avec un objet électronique comme une sorte de « super antenne » pour diffuser de la data.

Wi-R : Communiquer par le corps !

Wi-R : Utiliser les flux magnétiques du corps Humain

Vous pouvez ainsi transférer vos données (contacts) simplement en touchant « physiquement » votre correspondant ou écouter la musique de votre ami dans vos écouteurs en lui touchant le doigt !.

Basé sur le paradigme Human Body Communication (HBC), ce prototype est le fruit de recherches commencées il y a plus de 7 ans sur les capacités intrinsèques des ondes électro magnétiques.

NFC ou Bluetooth utilisent notamment les ondes MagnetoQuasiStatic (MQS) via une bobine qui produit des ondes spécifiques qui sont récupérées et traitées par un récepteur suivant un algorithme précis (saut de fréquence).
Bien qu’intéressantes, ces technologies ont l’inconvénient principal de propager ces ondes dans toutes les directions et donc de permettre à une personne mal intentionnée de capturer le signal et de contourner son usage (Le signal peut être accessible à plusieurs centimètres voire plusieurs mètres de l’émetteur ce qui en fait une cible privilégiée).

Les scientifiques d’Ixana ont donc orienté leur recherches vers un mode de communication à très faible rayonnement.
Pourquoi ne pas utiliser finalement le corps humain comme émetteur ?
Pourquoi ne pas tirer partie de sa capacité de diffusion magnétique par les capteurs naturels présents sous la peau (micro-courants dans nos tissus) pour conduire les champs vers le dispositif souhaité ?,
et utiliser ainsi la faible proximité (environ 5 cms) pour avoir des débits plus importants (1 Mb/s pour l’instant) que le traditionnel Bluetooth.

Pour l’instant les outils électroniques compatibles avec cette technologie sont rares (car ils doivent répondre au protocole de communication Wi-R) et le système nécessite d’avoir le dispositif en permanence sur vous mais cela augure des nouvelles perspectives dans les transmissions « sans fil ».
On imagine sans peine un réseau constitué par des humains qui, par un contact physique, partageraient de l’information.
Une nouvelle forme de réseau intitulée PBAN (Private Body Area Network).

On devine aussi sans peine, les garde fous qu’il faudra mettre en place pour cet usage !

Rémy Poulachon